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UN POIDS SUR LES ÉPAULES

La star du bloc japonais espérait remporter une médaille lors des Jeux dans son pays. Mais lorsque l’incertitude quant à sa qualification et la tenue des Jeux en pleine pandémie a commencé à se préciser, Miho Nonaka s’est tournée vers ses fans pour trouver un support mental.

Miho Nonaka est un phénomène au Japon. L’athlète de 23 ans est une sportive transversale qui transcende les limites de son sport pour participer au débat national, apparaissant sur les affiches publicitaires et dans les magazines de mode. On ne voit jamais un grimpeur attirer autant l’attention, à moins qu’il ne monte au sommet d’El Capitan à Yosemite à 1 000 mètres d’altitude sans cordes... et encore moins une femme.

Mais une telle exposition entraîne d’énormes pressions. Et alors que le Japon s’apprête à accueillir le plus grand événement sportif du monde, avec les débuts de l’escalade en tant que discipline olympique, la pression s’est amplifiée pour Miho. Après avoir dominé la Coupe du monde de bloc et être revenue d’une grave blessure à l’épaule, un autre défi l’attendait : un conflit étrange sur les règles de sélection de l’équipe nationale remettait juridiquement en question sa qualification pour les Jeux de Tokyo.

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Elle a décrit l’incertitude qui a plané sur sa sélection pendant plus d’un an comme un « sentiment écrasant et frustrant avec des hauts et des bas ». Mais cela l’a également amenée à puiser son énergie dans une source improbable, en acceptant le poids des attentes du public et en l’utilisant pour se propulser vers l’avant.


NÉE POUR LE BLOC

Personne ne connaissait le mot escalade quand j’ai commencé.

Miho a essayé l’escalade pour la première fois quand elle avait huit ans, bien avant que ce sport ne soit populaire au Japon. « Personne ne connaissait le mot escalade quand j’ai commencé », dit-elle. Son père avait pensé qu’il serait amusant d’emmener Miho et ses sœurs plus âgées sur un mur d’escalade en intérieur, mais bien qu’elle ait aimé cette expérience, Miho était frustrée que ses sœurs se soient révélées meilleures qu’elle.

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Cette rivalité fraternelle l’a cependant stimulée, dépassant de loin l’implication de sa sœur dans ce sport. À 15 ans, elle participait à des épreuves d’escalade de Coupe du monde et s’est fait un nom. Miho a apporté une approche puissante et intensément physique à la grimpe, plus proche de la gymnastique parkour que de l’escalade classique. C’était passionnant à regarder, et cela a également porté ses fruits en compétition. De 2016 à 2018, elle a enchaîné les podiums pour finalement devenir championne du monde de bloc en 2018.

Pendant ce temps, tout le Japon se prenait de passion pour ce sport et de nouvelles salles d’escalade indoor ouvraient tous les jours dans le pays. Mais il a été décidé qu’il n’y aurait pas d’épreuve individuelle de bloc aux Jeux. Au lieu de cela, le bloc (point A à point B sans corde) fusionnerait avec la vitesse (15 m de bas en haut aussi vite que possible) et l’escalade en tête (aussi haut que possible avec une corde), créant un événement combiné de trois disciplines en une. Si Miho voulait concourir pour une médaille, elle devrait ajouter l’escalade de vitesse et en tête à son répertoire.

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CHERCHER À COMPRENDRE

Au début, Miho était frustrée de devoir maîtriser ces autres disciplines dans lesquelles elle ne pensait pas être performante, en particulier l’escalade en tête où elle tombait souvent avant d’atteindre ce qu’elle pensait être sa limite. « Nous sommes tous plus forts et expérimentés dans une discipline plutôt que dans une autre, mais le format combiné a complètement ignoré cela… Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi et ça me mettait mal à l’aise », avoue-t-elle. Mais ensuite, elle s’est souvenue que tous les autres grimpeurs étaient logés à la même enseigne et que son défi consistait moins à s’entraîner physiquement qu’à gérer ses émotions.

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« Si tu te tiens face à un mur dans une compétition, ce qui va t’affecter est presque exclusivement d’ordre mental. Je perdais parce que j’avais perdu le contrôle de mon esprit, et je détestais ça », explique-t-elle. En revenant en arrière et en réfléchissant à ces situations, en acceptant ce qu’elle n’avait pas fait de bien mais aussi en voyant comment elle pourrait l’éviter à l’avenir, elle a commencé à mieux maîtriser son esprit. Il s’agissait moins de penser de manière positive que d’améliorer sa conscience de soi.

« Il ne s’agit pas de contrôler tes émotions en tant que telles. Si tu constates que tu es dans un état d’esprit négatif, tu as l’impression de devoir te forcer à rester positif. Tu finis par dépenser trop d’énergie pour changer ton état d’esprit. Il s’agit plutôt de pouvoir prendre du recul et se dire : « Ok, je perds un peu de contrôle. Je l’admets. Qu’est-ce que je dois faire ? »

J’avais un mental de chips, mais ce sont ces expériences qui m’ont rendue plus forte.

Miho est passée de spécialiste du bloc à grimpeuse polyvalente accomplie, réalisant des performances exceptionnelles dans toutes les disciplines. « Si mentalement tu es prêt, tu pourras donner le meilleur de toi-même. J’avais un mental de chips, mais ce sont ces expériences qui m’ont rendue plus forte, » reconnaît-elle.


PERDRE L’AVANTAGE DE GRIMPER À DOMICILE

Miho a appris à transposer cette force mentale dans sa vie quotidienne, et a vite eu besoin de s’en inspirer. Alors qu’elle attendait toujours de savoir si sa qualification était confirmée, elle a reçu un coup de massue encore plus fort… la pandémie. Le coronavirus a brusquement interrompu les compétitions et les Jeux ont été reportés. Le Japon était si excité d’accueillir le monde en 2020, et cela a porté un coup dur à Miho et ses concitoyens, avec une vague de tristesse ressentie à travers tout le pays.

Je n’arrive pas à imaginer à quel point il aurait été excitant de concourir dans cette atmosphère.

« Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais à la fois choquée et déçue. Voir des gens du monde entier dans ma ville natale aurait été tellement sympa. Je n’arrive pas à imaginer à quel point il aurait été excitant de concourir dans cette atmosphère. »

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Alors qu’elle attendait de savoir si l’événement allait se dérouler en 2021, et même de savoir si elle s'était qualifiée, Miho a puisé sa force dans sa base de fans mondiale toujours plus grande, se réconfortant de leur enthousiasme sur les réseaux sociaux, en particulier sur sa chaîne YouTube lancée en 2020. « Publie plus de vidéos s’il te plaît » est la demande qui revient le plus souvent chez ses fans.

Sur Instagram, elle publie un mélange de selfies de mode et de techniques d’escalade, les prises géométriques en arrière-plan ajoutant une touche abstraite, comme si elle grimpait sur une peinture virtuelle. Ce sont toujours les photos où elle grimpe qui suscitent le plus de réactions en ligne, avec des mouvements délicats qui recueillent souvent plus de 50k likes. Ce n’est généralement pas le cas pour les sportives qui publient des photos en pleine action, mais cela témoigne de l'engouement que génère le talent de Miho et de la façon dont elle a utilisé ses compétences en escalade pour se connecter avec les gens.

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Lorsque l’imbroglio autour de sa qualification a été réglé et que la place de Miho a finalement été assurée, elle n’a pas tardé à mentionner à quel point ce lien avec les fans l’avait aidée à rester forte et à développer une meilleure conscience de soi durant ces dernières années. « J’ai réussi à garder le rythme même pendant ces moments difficiles grâce à tous ceux qui m’ont soutenue et m’ont aidée tout au long du chemin. Cela m’a aidée à me ressourcer et à garder une volonté d’acier, et je veux les remercier de ce soutien en réussissant… » ajoute-t-elle.

Pour Miho, le soutien qu’elle reçoit aujourd’hui du Japon n’est pas un fardeau, et ne lui fait pas non plus ressentir de pression. Au lieu de cela, elle cherche les possibilités que lui offre sa popularité, cela lui donne de l’énergie. « Ce soutien m’a aidée à regarder vers l’avenir et à me rappeler pourquoi je grimpe », dit-elle. « Bien qu’ils soient reportés, ma manière d'appréhender les Jeux n’a pas changé. J’ai l’intention d’obtenir la toute première médaille d’or en escalade. » Un objectif qu’elle espère atteindre, tout en entraînant un maximum de personnes dans son sillage.


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